DCIM : AGILITÉ ET EXTENSIBILITÉ EN DATACENTER
Dans un monde toujours plus riche en données, les infrastructures actuelles exigent une adaptation rapide et fréquente. Les datacenters doivent évoluer et s'adapter chaque année pour répondre aux nouveaux besoins commerciaux, techniques et réglementaires. Dans ce contexte, le DCIM (Data Center Infrastructure Management) joue un rôle crucial pour garantir l’agilité et l’extensibilité des infrastructures.
Agilité : s'adapter rapidement aux nouveaux besoins
Pour rester compétitifs et réactifs face aux changements, les datacenters doivent être capables de déployer rapidement de nouvelles applications, ajouter des racks, intégrer de nouvelles technologies ou remplacer du matériel vieillissant. Cette agilité permet de répondre aux fluctuations constantes des besoins en ressources sans perturber les opérations. Un DCIM efficace permet de piloter ces ajustements en temps réel, facilitant une gestion proactive de votre datacenter.
Extensibilité : capacité de croissance et de scalabilité
L’extensibilité, ou « scale-up » en anglais, se réfère à la capacité de l'infrastructure à s'adapter en termes de ressources face à des besoins de montée en charge. Une architecture extensible est primordiale, tant au niveau de l’IT que pour les infrastructures du bâtiment. Une bonne extensibilité permet entre autres de planifier les augmentations de charge de manière ordonnée et rentable. Le DCIM est garant des modifications en termes de capacité, il anticipe également les montées en charge. S'appuyer sur le DCIM assure une extensibilité à votre datacenter sur deux niveaux : opérationnel et technique.
L’Urbanisation des salles : gestion de l’espace, de l’énergie et du câblage
Le point de friction principal se passe en salle, lorsque l’on doit ajouter des machines, soit dans des racks existants, soit dans de nouveaux racks. Les premières questions concernent l’espace :
• A-t-on assez de place dans les racks (en U) pour les nouvelles machines ?
• A-t-on assez de place dans les travées (en mètre linéaire) pour les nouveaux racks ?
Une fois l’espace trouvé, viennent les questions d’alimentation électrique :
• Le rack est-il suffisamment alimenté ?
• La travée peut-elle accueillir un nouveau rack en termes de consommation en kW ?
• La salle peut-elle accueillir une nouvelle travée ?
On peut en effet avoir de la place dans un rack ou dans une travée, mais ne pas pouvoir y ajouter des machines par manque de capacité électrique.
Vient ensuite la question du câblage réseau, fibre et cuivre, souvent qualifié de « courant faible » :
• Est-ce que mon rack est brassé ?
• A-t-il suffisamment d’arrivées fibre ?
• Le câblage cuivre va-t-il supporter mes arrivées 100 Gbps ?
• Le rack télécom de la travée a-t-il encore des arrivées ?
D’autres critères sont ensuite traités, comme le poids de l’ensemble sur la dalle (plancher du bâtiment) et la capacité de refroidissement.
Densité de puissance : Gestion de la consommation et du refroidissement
La densité de puissance est un autre enjeu central dans les datacenters modernes. Avec l'essor de nouvelles technologies, comme les châssis blades, l’hyperconvergence ou les équipements équipés de GPU, la densité de puissance a considérablement augmenté. Ces technologies consomment plus d'énergie et nécessitent un refroidissement adéquat, ce qui impose aux gestionnaires de datacenters de prévoir des infrastructures capables de supporter ces charges accrues.
Réduction des délais de mise en oeuvre
Dans un tel contexte, le problème le plus courant est de ralentir un projet par manque de capacité (slow to scale up), ou de dépasser les coûts à cause d’une conception non extensible à la base. Un autre souci possible est d’augmenter le coût d’exploitation par manque de flexibilité au décommissionnement (difficult to scale down).
La dette technique : maintenir une infrastructure à jour
La dette technique représente l'ensemble des actions nécessaires pour maintenir l'infrastructure à jour et réduire les risques liés à l'obsolescence. Une infrastructure régulièrement mise à jour permet d'accroître la flexibilité et la scalabilité, en supprimant les équipements et les technologies dépassés et en les remplaçant par des versions plus performantes. La réduction de la dette technique est essentielle pour minimiser les coûts et accroître la performance globale du datacenter.
Interopérabilité
Un autre aspect critique pour la flexibilité des datacenters réside dans l’interopérabilité des outils de gestion. Les différents systèmes doivent pouvoir communiquer et synchroniser leurs données pour offrir une vision homogène et centralisée du datacenter. La CMDB des informaticiens, le DCIM, et le système de gestion technique de bâtiment (GTB / BMS) doivent être interconnectés pour assurer une gestion efficace. Les autres outils, tels que ceux de gestion des accès physiques, GMAO, refacturation SAP, et ITSM, doivent également être synchronisés.
Toute nouvelle installation qui perturberait cette interopérabilité réduirait la flexibilité de l’infrastructure et la rapidité d’action, rendant ainsi le datacenter moins agile face aux évolutions futures.
Le DCIM, un pilier de l’agilité et de l’extensibilité des datacenters
En conclusion, le DCIM est un levier essentiel pour répondre aux défis de l’agilité et de l’extensibilité dans les datacenters → Il permet de gérer les infrastructures de manière proactive et ordonnée, tout en facilitant les ajustements en temps réel. Un datacenter performant doit s’appuyer sur les éléments listés plus haut tout en considérant le DCIM comme un véritable allié qui accompagne son évolution. Cette collaboration entre gestion technique et gestion intégrée qui permet aux datacenters de s'adapter rapidement et d'anticiper les changements.
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